Le sapin de Noël
Ce week-end avec Sir Cott, nous avons acheté le sapin de Noël : un Nordmann d'une jolie taille, qui dégage une odeur de sapins d'antan. Alors j'ai descendu au salon toutes les décorations qui vont le parer : ma fameuse guirlande de tissu écossais, mais aussi les boules dorées, rouges, vertes, des petits noeuds de velours rouge à accrocher au bout des branches... Il vient ainsi achever la décoration de Noël que j'avais entamée depuis plus d'une semaine. Je reste classique dans les tons en rajoutant tous les ans une nouvelle petite touche. Cette année ce fut une guirlande de petites roses blanches qui s'allument et qui viennent entourer et illuminer mon grand miroir.
J'aime m'inspirer des images qui me plaisent et y puiser des idées. Ces tons blanc et rose poudré de ce majestueux sapin dans un château, et surtout les ailes d'anges pourraient m'intéresser.
Imaginez ces ailes accrochées à l'arrière de chaque chaise pour la table de Noël ...
Celui-ci plus haut que large mais admirablement garni peut convenir dans une pièce d'appartement où l'espace est plus restreint.
Par contre si votre demeure est haute de plafond, un grand sapin pourra y déployer ses branches.
Le mien est tout à fait dans le style de celui-ci qui a trouvé sa place dans un cottage bien chaleureux.
Ce sapin de Noël lorsque vous avez des jeunes enfants ou des petits enfants c'est aussi leur laisser le plaisir de le garnir.
Mais quel qu'il soit, petit ou grand, il viendra apporter la lumière le soir de Noël.
Et lorsqu'en vous promenant dans la rue vous l'apercevrez en jetant un oeil indiscret par une fenêtre, vous vous mettrez à rêver de la magie de Noël ...
Cette magie qui vous ramène à l'enfance.
Nous habitions en bordure d'un bois, et comme ma grand-mère tenait un commerce à quelques pas de chez nous, mon père avait toujours vécu dans cet endroit. Ce bois il le connaissait dans les moindres détails et le considérait comme sien. Alors pour Noël il repérait toujours le sapin qui viendrait décorer le salon. Mais ce bois appartenait à un comte qui possédait aussi de nombreuses fermes alentour. Ce comte qui demeurait à 200 kilomètres de là, venait une fois l'an pour percevoir les loyers de ses terres, et son bois était sous la surveillance d'un garde-chasse. Alors quand mon père partait pour couper son sapin j'avais toujours un pincement au coeur. Je savais que c'était interdit et j'attendais son retour avec impatience. Quand il avait franchi le seuil de la maison, son sapin sur l'épaule, je ressentais un énorme soulagement. Alors venait tout le plaisir de Noël et de la décoration du sapin : ces petites bougies torsadées sur leur socle de fer et qui ne seraient allumées que le soir de Noël. Encore aujourd'hui, à chaque fois que je souffle sur une bougie et que je ferme les yeux en humant cette odeur qu'elle dégage, je me revois à cette époque de mon enfance. Et puis pas non plus de Noël sans ces petites tiges qu'on accrochait au sapin et qui dès qu'on les allumait se mettaient à crépiter et jeter des myriades de petites étoiles. Nos yeux pétillaient de bonheur...
Nous étions trois petites filles, j'étais l'aînée, et nous étions la fierté de notre Papa.