Automne

Voilà, nous y sommes !

Mais bien que les matinées soient fraîches et brumeuses, l'après-midi nous offre ces jours-ci une sorte d'été indien.

Aujourd'hui, je rendais visite à mon Papa à la maison de retraite. Assis sur un banc du parc, nous parlions de divers sujets et notamment de l'automne qui commençait ce 22 Septembre.

Et alors, il s'est mis à déclamer ces vers de LAMARTINE. Les deux premières strophes de ce long poème.

" Salut ! Bois couronnés d'un reste de verdure !

Feuillages jaunissants sur les gazons épars !

Salut ! Derniers beaux jours ! Le deuil de la nature

Convient à ma douleur et plaît à mes regards !

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,

J'aime à revoir encore, pour la dernière fois,

Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière

Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois. "

Imaginez : il est à 3 mois de ses 92 ans et lui restent encore en mémoire ces vers appris à l'école !

J'étais admirative. Ce moment restera gravé dans ma mémoire et je l'imaginerai toujours se promener dans ce bois qu'il aimait tant, situé tout prêt de notre maison familiale.

Comments

[Bertille]

Emouvant et beau à la fois... Nos anciens nous surprennent parfois !

Bertille

[Dan]

c'est vraiment touchant !

Pensée particulière pour Zette.

[Anne]

Comme c'est beau ce poème. Je récitais à ma petite nièce, cette ancienne poésie apprise ds l'enfance "un grand coup de vent d'automne la fit tomber sur le sol.Pomme,Pomme t'es tu fait mal ? J'ai le menton en marmelade, le nez cassé et l'œil poché etc..." Elle m'avait récité un très joli poème appris à l'école. Les maîtresses continuent.

On sait que la mémoire ancienne est conservée, c'est la mémoire immédiate qui ne se fixe pas. C'est parfois troublant.

Quant au fils de Zette, la vie nous impose de rudes épreuves, j'en sais quelque chose. Mais votre fils sait que vous êtes là et il faut continuer à le contacter, avec une aide peut-être. Courage

[Granny]

De tout coeur avec vous, Zette...... On donnerait sa vie pour ses enfants, mais la vie est dure, et combien de jeunes enfants perdent la vie, de maladie, ou dans des accidents de la route ......

Toute ma sympathie.....

[Zettte]

Merci à Ysaline et à Joelle. Pour leur gentil mot de compassion. Dans cette très rare maladie, il n'y a pas de traitement. Et je suis là à me dire : "pourquoi lui ?" Il n'a rien fait de mal de sa vie. Il travaillait comme un forcené. Je ne parviens pas à me résoudre à l'idée... Je préfère mourir avant lui. Ce n'est pas aux vieux d'enterrer les enfants. Certains le supportent... Je ne pourrai pas. MERCI à vous deux.