Les perce-neige
La semaine passée, en sortant Twinny, je me suis arrêtée discuter avec ma voisine qui travaillait dans son jardin. Avec son époux ils ne sont là que depuis quatre ans, ayant quitté la région parisienne pour la retraite.
Elle me proposait de m'offrir des perce-neige car je n'en possède pas dans mon jardin et les siens étaient magnifiques aux pied d'un bouleau.
Puis, j'ai pris aussi de ses nouvelles, car l'an dernier elle a perdu sa fille de 38 ans emportée par un cancer. Elle me disait qu'avec son époux ils étaient partis répandre ses cendres dans le sud-est de la France, dans cet endroit où leur fille avait passé ses derniers moments. Puis ils avaient planté un arbre en sa mémoire : un ginkgo, l'arbre aux quarante écus d'or à la durée de vie dépassant souvent 1000 ans en Chine.
Puis ce printemps, ils iraient déposer une plaque commémorative, mais ils ne savaient pas trop où la fixer : sur l'arbre, sur une souche à côté... Alors je lui ai indiqué que souvent, en Angleterre, ces plaques étaient fixées sur un banc, dans des parcs ou des endroits calmes. Elle était ravie de cette idée, d'autant plus qu'une petite église restaurée se trouvait à proximité. Ainsi les gens pourraient s'asseoir et se recueillir en pensant un instant à leur fille.
Ce week-end elle est venue me déposer les perce-neige.