Pousser la porte
Tout doucement pousser la porte pour jeter un œil sur ce qui se passe dans la pièce d'à-côté.
Ah ! Ce si fort sentiment de curiosité !
Je me souviens de la porte du grenier chez ma grand-mère. Parfois elle était fermée, mais quand je la trouvais ouverte, je la poussais délicatement et là j'entrais dans un autre monde.
Une odeur de renfermé et de poussière certes, mais aussi la vue du coffre d'Indochine ! Ce fameux coffre avait été rapporté par un grand-oncle. Imaginez à 8 ans entendre parler d'Indochine alors que je connaissais à peine la France dans toute sa géographie !
Dans ce coffre ma grand-mère avait rangé une vieille robe de velours incrustée de perles et paillettes, des vieux rideaux de dentelle... Et c'est là, quand j'avais l'autorisation de descendre ces trésors, que je me déguisais en princesse dans le jardin.
J'enfilais la robe, qui trop longue me faisait une traîne. Les rideaux posés sur la tête me faisaient un superbe voile, et ainsi parée, mes deux jeunes sœurs avaient le rôle de sujets. L'orgueil d'être l'aînée ! Un péché bien-sûr selon ma grand-mère . Que de souvenirs...
Bien plus tard ce fut la curiosité de ma petite fille Caroline qui ne comprenait pas qu'une porte du cottage soit condamnée quelques jours avant Noël. Et pour cause !...
Et vous, n'avez-vous pas de souvenirs de cette envie de pousser une porte ?