Dernières roses
Au terme de "cottage", il est presque toujours associé le mot "roses". Alors, les roses, je les collectionne. J'en possède près de 70 variétés dans mon jardin, aux noms très évocateurs tels Dark Lady, Lavender Dream, Fisherman's Friend, Winchester Cathedral, Cottage Rose...
Mais uniquement les variétés anciennes. Vous savez, les grosses roses, odorantes. Celles que l'on compare à une multitude de jupons superposés. Pas les roses modernes, trop fines, trop droites, trop rigides.
Alors, ce matin, au jardin, j'ai voulu les surprendre encore une dernière fois :
J'aime leur décrépitude, qui suggère si joliment le mot "fin" :
Voyez comme elles penchent leur tête, comme si après une dernière danse, elles nous tiraient leur révérence :
Alors, Adieu mes roses au jardin, jusqu'au printemps prochain.
Mais pour autant, elles ne vont pas complètement disparaître de ma vue. Entrez au Cottage, et voyez un peu :
Ici, leurs boutons ornent cette petite bourse en velours et brocart pour laquelle un jour j'ai craquée, dans une minuscule boutique de Venise, située dans une petite ruelle, loin des artères passantes. J'imagine une Vénitienne des siècles passés, parée de tous ses atours, se rendant dans un splendide palais, avec, à son poignet, cette petite bourse contenant tous ses trésors : mouchoir brodé, carnet de bal...
Là, elles viennent directement d'Angleterre, sur ce bol en céramique fait main par Burleigh, dans sa poterie victorienne de Stoke-On-Trent datant de 1851 :
Puis ici, elles reposent sur ce petit coussin de senteur, offert par ma fille pour un Noël :
Et là, voici cette belle, emprisonnée dans sa cage de verre, mais qui, tout l'hiver, pourra papoter avec ses soeurs imprimées sur mes tentures de chez Laura Ashley...